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Le Consolidated B-24 "Liberator" 

C'est l'avion militaire qui a connu la plus forte production durant la Seconde Guerre mondiale. Il a servi aussi bien pour des missions de transport que pour les bombardements conventionnels. On le retrouve également dans la chasse sous-marine et dans les patrouilles maritimes. Si le prototype vola pour la première fois fin décembre 1939, le B-24 fut opérationnel dès 1941. C'est la RAF qui l'utilisa dès cette année-là;  l'USAAF fit de même à partir de juin 1942.

C'est la société Consolidated Aircraft Company située à San Diego en Californie qui conçut cet appareil. Quelque 18.500 exemplaires sortirent des chaines. Pour répondre aux nécessités du moment, plusieurs sociétés travaillèrent en sous-traitance. Parmi celles-ci retenons la société Ford Motor Company qui, à elle seule, en construisit plus de 6.000. 

Jamais la production d'un avion n'avait demandé autant d'efforts à son constructeur car conçu en 1939, il n'avait pas encore volé lorsque la Seconde Guerre mondiale éclata en Europe. 

Le B-17 existait depuis quelques années. Construit par la société Boeing à quelque 12.700 exemplaires dès 1934, il était communément appelé "la forteresse volante" tellement son armement défensif avait évolué au cours des années. Il fallait donc concevoir un nouvel appareil offrant de meilleures performances : un plus long rayon d'action, une plus grande vitesse et un plafond plus haut. Elles s'améliorèrent tout au long des 15 évolutions qui se succédèrent jusqu'à l'arrêt de la production en 1945. 

Le nom "Liberator" porte bien son nom. Ce sont les Anglais qui le baptisèrent ainsi; les Américains firent de même peu de temps après.

L'avion qui est tombé à Wodecq le 14 juin 1944 était un B-24 Liberator J/CO. "J" désigne la série sortie des usines au printemps 1944. Il y eut 15 séries au total. "CO" signifie que cet appareil fut construit à San Diego par Consolidated Aircraft.

La série "J" fut la plus importante de toutes. Près de 6.700 exemplaires de cette série sortirent des chaines de montage au début 1944. Parmi les principales améliorations, on trouvait un pilote automatique dernier cri, une tourelle de nez hydraulique, de nouveaux instruments de contrôle des moteurs et des réservoirs de carburant. Un nouveau système de pointage fut installé pour un largage plus précis des bombes. 

Il possédait en outre un armement redoutable composé de mitrailleuses 12.7 mm situées dans la queue, sous le ventre, sur le toit, les côtés et le nez de l'appareil. 

Le fuselage du B-24 lui valut le sobriquet "Flying Boxcar" (fourgon volant) et parfois "The Flying Coffin" (le cercueil volant). Il était doté d'une double soute à bombes, chacune ayant la taille et la capacité de celle du B-17. Cette soute était surmontée d'une passerelle permettant aux membres d'équipage de se rendre d'une extrémité à l'autre de l'appareil. Malheureusement, sa construction légère en aluminium et le placement des réservoirs dans la partie inférieure du fuselage le rendaient vulnérable lors des atterrissages.

Si B-24 présentait de meilleures performances que le B-17 : une plus grande vitesse de pointe, un plus long rayon d'action et une plus grande charge de bombes, il était par contre plus difficile à piloter. Ses commandes étaient lourdes et il présentait des qualités de vol en formation insuffisantes. A sa réputation de prendre facilement feu, s'ajoutaient les difficultés de son « aile Davis » montée en haut du fuselage. Cela signifie qu'il devenait dangereux s'il fallait amerrir ou se poser sur le ventre car le fuselage avait tendance à se briser.

C'est pour ses qualités de robustesse que les équipages ne cachaient pas leur préférence pour le "vieux" B-17. Sur un moteur, un retour à la base était toujours envisageable. 

Le tableau ci-dessous reprend les principales caractéristiques du B 24"J".

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Avions alliés tombés sur le sol belge entre 1940 et 1945

Durant la Seconde Guerre mondiale, quelque 210 avions alliés sont tombés sur le territoire belge. Parmi eux, une majorité de bombardiers victimes de leur lenteur. Certains eurent à subir de violents tirs anti-aériens lors du bombardement de centres urbains et industriels tant belges qu'allemands. D'autres, souvent esseulés au retour de missions sur l'Allemagne où ils avaient eu à affronter de violents tirs de barrage, tentaient vainement de rejoindre leur base anglaise. Interminable et terrifiante devait paraître à leurs jeunes équipages la traversée de notre pays, car éventrés de toutes parts, des moteurs en feu, des hélices en drapeau, ces avions étaient des proies faciles pour la Luftwaffe ou la DCA ennemie. C'est le triste sort que connut le B24 de Floyd ADDY après son passage à la verticale de Chièvres.

Les chiffres ne sont pas précis mais, parmi tous ces avions tombés et à quelques unités près, on dénombra entre autres la chute de 75 Lancaster, 8 Hurricanes, 19 Vikers Wellington, 20 Handley-Page Halifax, 30 B17, 17 B 24 et 3 C 47.

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Le tableau ci-dessous donne les caractéristiques du B 17. Celles-ci ont varié en fonction des modifications apportées au cours des années.

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